L'univers de la musculation a connu, ces dernières années, un engouement croissant pour les boosters, ces compléments alimentaires destinés à stimuler la performance. À une époque, un simple café suffisait à donner un coup de fouet avant l'entraînement. Désormais, l'offre s'est complexifiée et les marques ont rivalisé d'ingéniosité pour formuler le booster le plus puissant, celui procurant les sensations les plus intenses.
L'objectif recherché était de créer une formule capable de booster l'énergie, d'amplifier la congestion musculaire, voire d'induire un état proche de la transe, quitte à utiliser des ingrédients dont certains ont depuis été interdits en raison de leurs effets secondaires.
Face à ces effets marqués, une certaine dépendance s'est installée chez certains pratiquants, rendant l'entraînement sans booster difficilement concevable. L'aspect psychologique joue un rôle indéniable dans l'efficacité perçue des boosters.
Cependant, l'accoutumance s'installe avec une prise régulière. L'effet physiologique tend à s'estomper au fil des utilisations. Pour continuer à ressentir les effets stimulants, il devient alors nécessaire d'augmenter progressivement les dosages, un phénomène similaire à celui observé avec la caféine.
C'est pourquoi nous préconisons une utilisation ponctuelle et stratégique des boosters, et non une consommation systématique avant chaque séance. Il est préférable de les réserver aux entraînements particulièrement intenses ou importants, afin de préserver leur efficacité et de minimiser les risques d'accoutumance.
Enfin, la prudence reste de mise. L'histoire des boosters est jalonnée d'exemples d'ingrédients controversés, dont l'innocuité sur le long terme n'est pas toujours garantie. Il est donc essentiel de se renseigner sur la composition des produits et de privilégier des formules sûres et éprouvées.
